Centre Orléans installe cinq jeunes
Zone agricole protégée (ZAP), circuits courts et engagements des élus sont les clés de la réussite de la politique agricole orléanaise.
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L’agriculture périurbaine se développe rapidement dans l’agglomération d’Orléans (Loiret). En deux ans, cinq agriculteurs s’y sont installés, un chiffre envié par bon nombre de collectivités ! Pour arriver à ce résultat, l’agglomération, qui compte 270 000 habitants, s’est donné les moyens de ses ambitions.
Des moyens financiers
En 2012, une charte agricole marque l’attachement des 22 communes à l’agriculture, signée à l’unanimité par les élus de droite comme de gauche. En 2013, un poste est créé pour développer l’agriculture périurbaine, à mi-temps à la chambre d’agriculture et à mi-temps à l’agglo. De nombreux projets sont enclenchés : édition d’un guide des circuits courts, animation du marché de gros, cartographie des sols de l’agglomération, conquête des friches pour financer leur remise en état… Le tout pour un budget de 490 000 € sur cinq ans.
Toutes ces actions ont rendu le territoire attractif pour les porteurs de projet. Et les installations d’agriculteurs ont été possibles parce que les communes se sont approprié le sujet. Chécy, située à l’est de l’agglomération, a été la première du Loiret à créer une zone agricole protégée (ZAP), en 2013. Un poumon vert de 284 ha pour préserver quelques hectares de vignes, et surtout limiter la pression foncière, en faisant plafonner les prix à 5 000 € par ha, là où ils s’élèvent à 1,4 M € en terrain constructible.
Un projet viable
Mais il aura fallu attendre trois ans pour que Benjamin Trouslard s’y installe en maraîchage bio, comme l’explique Emmanuelle Bernardon, conseillère installation à la chambre d’agriculture du Loiret. « Les élus souhaitaient installer un jeune sur une parcelle de 11 000 m2, propriété de la commune. Mais ils se sont rendu compte, après plusieurs mois, que le projet n’était pas viable. Le potentiel agronomique du sol était très limité, il n’y avait pas l’eau… Nous avons donc travaillé avec eux et avec les autres propriétaires de la zone, pour rendre leur projet correct et rechercher un candidat. »
Benjamin, qui exploite 4,2 ha et cultive 45 légumes, est en train de construire un local sur le terrain de la mairie, pour le stockage de ses outils et la vente de ses légumes. « Le fait de s’installer dans une ZAP apporte une garantie pour les prêts bancaires. Le soutien de la commune est une réelle aide, notamment pour la communication. Il faut simplement composer avec une certaine inertie… », explique le jeune maraîcher de 28 ans. L’agglo va prochainement mettre en place un espace test en maraîchage et un dispositif d’aides à l’investissement pour l’horticulture.
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